Drapeau europe ue Cette transaction de 3,1 milliards de dollars, également examinée aux USA par la FTC, inquiète les rivaux et les défenseurs des consommateurs du fait du contrôle qu'aura Google sur nombre d'informations concernant les internautes.

La Federal Trade Commission, malgré les potentiels conflits d'intérêts, ainsi que la Commission européenne, rendront normalement leurs verdicts d'ici le mois d'avril. Initialement, Bruxelles ne prévoyait pas d'étudier la question de la vie privée, son enquête ne portant que l'éventuelle position de monopole élargi de Google.

Mais la parlementaire Sophie in 't Veld a récemment demandé devant le Parlement européen à ce que cette question de la vie privée soit incluse dans l'enquête. Elle déclare : " Il s'agit de porter l'attention sur le fait que notre réalité est en train de changer. (...) Il y a de nombreuses compagnies qui collectent des données personnelles ".

Pour rappel, DoubleClick est une régie publicitaire qui détient des outils de traçage dans le cadre de ses opéations marketing. Ces derniers lui permettent de proposer des espaces publicitaires ciblés à ses annonceurs. De même, Google collecte des informations sur les recherches des internautes pendant 18 mois et arrive à proposer des publicités en rapport avec le contenu des courriels de ceux qui ont un compte GMail, son service de messagerie. C'est pourquoi certains concurrents et associations de consommateurs s'inquiètent du nombre de données qu'accumulerait Google sur ses serveurs.

In 't Veld a en outre précisé que la vie privée était mère de toutes les libertés civiles et qu'il était essentiel que les USA et l'Europe discutent de ce qu'il advient des informations des citoyens sur Internet, qui les détient et à quelles fins. Il ne faut définitivement plus croire que le Web est un espace anonyme.