Selon un chercheur en sécurité informatique, le système de gestion des droits numériques ( DRM ) a de gros défauts, ce qui le rend peu crédible dans la pratique. Simple en théorie, la technologie de contrôle des copies est aussi simple à contourner.

Drm Sous le vocable de DRM, on retrouve toutes sortes de méthodes utilisées pour limiter le partage de contenu digital protégé par les droits d'auteur. On y trouve des techniques de chiffrement digital des chansons et des limites au nombre d'utilisation dudit média. Mais la technologie des DRM est loin d'être infaillible ( en plus d'être handicapante pour l'autonomie des lecteurs portables ), et celles développées jusqu'à présent ont facilement été contournées.

Selon Ian Brown, chercheur au Cambridge-MIT Institute en Angleterre, les DRM ne protégeront pas les industries du film et de la musique qui n'ont cessé ces dernières années de faire du lobbying pour de nouvelles lois en leur faveur, et qui ont négligé de trouver d'autres moyens pour monnayer leurs offres. Par exemple, des groupes comme U2 et Grateful Dead utilisent leur musique comme moyen de promotion, comptant sur les tournées et le marchandising qui tourne autour pour générer des revenus.

Autrement dit, « ce sont les modèles économiques qui doivent changer, et pas la technologie ». La technologie des DRM est simple, mais difficile à faire fonctionner dans la pratique. Vu que les données doivent être déchiffrées, il reste toujours le « trou analogique », c'est-à-dire qu'on n'est jamais à l'abri de l'enregistrement à la volée.

On peut toujours tracer ce type d'enregistrement grâce au watermarking. Mais ce filigrane digital peut facilement être enlevé, car les algorithmes utilisés sont relativement « primitifs ».

En un mot, pour Brown, « les DRM sont une technologie anti-utilisateur [...] qui imposent des restrictions d'utilisation qui ne sont pas justifiées par les lois des droits d'auteur ».

Voilà un avis que sans doute beaucoup partagent ( sauf les majors ). A quand un nouveau modèle économique adapté à la spécificité de notre monde numérique '

Source : Computer World