Après les révélations sur le "fliquage" qui accompagne les CDs vendus par Sony, les autres éditeurs de musique tentent de devancer la polémique.

Lorsque l'information a commencé à se répandre, selon laquelle Sony aurait inclus dans ses CDs musicaux des protections logicielles masquées, l'éditeur nippon a eu bien du mal à se justifier. Les autres éditeurs musicaux semblent décidés à éviter pareil sort.

Ainsi, EMI Group, l'une des plus grandes compagnies de vente de contenus musicaux, prend-elle les devants, affirmant qu'elle n'inclut aucun rootkit dans ses DRM.

Sony, rappelons-le, a essuyé de vives critiques pour avoir accompagné ses CDs d'applications furtives fonctionnant même après la fin de la lecture, et se dissimulant en employant des méthodes qui les apparentent aux fameux rootkits. Les petits logiciels en question sont difficiles à déceler, encore plus malaisés à supprimer et, lorsqu'on y arrive, rendent inopérant le lecteur de CD de l'ordinateur sur lequel ils étaient installés.

Une rumeur persistante laissait entendre que d'autres éditeurs, dont EMI et Universal Music, utilisaient les mêmes méthodes de protection. Une porte-parole du premier nommé a assuré, vendredi dernier, que sa compagnie assortissait ses contenus de protections faciles à supprimer, à condition de renoncer à écouter le CD à nouveau, et qu'elles n'étaient en aucune manière des rootkits.

"Les protection de contenu que nous employons peuvent être facilement supprimées au moyen du programme de désinstallation fourni avec le CD. EMI n'emploie aucune application qui pourrait servir à dissimuler ces protections. Nous ne faisons pas appel à des rootkits, ni n'utilisons de logiciels qui tournent en arrière-plan".

EMI ajoute ne pas avoir en ce domaine le même fournisseur que Sony, à savoir la société britannique First 4 Internet, tout en indiquant essayer diverses technologies.

"EMI ne fait pas appel à First 4 Internet. Nous avons récemment achevé le test de trois solutions de protection du contenu de nos CDs ( Macrovision CDS300, SunnComm MediaMax et Sony-DADC key2audioXS ), mais First 4 Internet ne fait pas partie de nos partenaires potentiels".

Universal Music ne s'est pas encore prononcé sur le sujet, tandis que Sony s'en tirera vraisemblablement avec une simple tape sur les  doigts, en tout cas au Royaume-Uni, où des actions en justice pour de tels comportements sont rarissimes.


Source : CNET News