Le "Droit à la déconnexion" a finalement été officiellement inscrit dans la réforme de la loi du travail, son application étant prononcée à partir du 1er janvier 2017.

Le texte approche ainsi l'usage des outils numériques à motivation professionnelle, notamment lors des périodes qui débordent du temps légal de travail hebdomadaire. Concrètement, le texte impose aux entreprises de plus de 50 salariés d'entamer des négociations permettant de s'assurer le respect du temps de repos et la vie personnelle du salarié connecté. Les syndicats pourront ainsi faire valoir leurs droits pour éviter qu'un employeur impose à ses salariés la disponibilité par email, téléphone ou autre moyen lorsqu'il est censé être en période de repos.

Télétravail

Si l'on peut féliciter l'idée à l'origine du texte, on ne peut que regretter une loi qui fait davantage illusion puisque le texte ne prévoit aucune sanction. Le salarié pourra ainsi revendiquer son bon droit, sans aller pour autant aller plus loin... Malgré tout, les situations abusives pourraient entrer en compte dans les délibérations de juges.

Certains groupes ont déjà pris des mesures. C'est le cas en France chez Areva ou Axa : les messageries professionnelles sont automatiquement coupées le soir et le week-end.

Une étude de septembre dernier indiquait que plus d'un Français sur trois continue à utiliser ses outils numériques professionnels en dehors du temps de travail tandis que 62% d'entre nous réclamaient alors une régulation.

Les outils numériques auront certes apporté de l'autonomie et de la souplesse chez les employés, mais également installé une forme de servitude, avec la mise à disposition permanente, origine de stress et de surmenage.