" L'usage intensif des TIC induit une disponibilité permanente et sans limite et brouille la frontière entre vie professionnelle et vie privée ". Pour l'UGICT-CGT, il s'agit d'une " remise en cause du fondement du droit du travail qui garantit que le lien de subordination entre le salarié et l'employeur doit être temporaire et délimité dans le temps. "

La CGT des ingénieurs, cadres et techniciens demande ainsi la mise en place d'un droit à la déconnexion pour une population concernée qui est par nature très grande consommatrice de nouvelles technologies. Mais il serait difficile d'en être autrement, d'autant plus avec l'explosion de la mobilité, d'où une forte disponibilité vis-à-vis de l'employeur.

Le syndicat demande l'instauration d'une " négociation obligatoire dans chaque entreprise sur l'utilisation des outils numériques, prévoyant notamment des plages de trêve de mails ", et le " renforcement de la réglementation du télétravail. "

Sans la participation de la CGT, le droit à la déconnexion avait déjà fait parler de lui en début d'année avec la signature d'un accord entre les organisations patronales du Syntec et du Cinov, et les syndicats CFDT et CGC.

Portant sur les entreprises d'ingénierie et de conseil et des bureaux d'études, cet accord concernant plus de 200 000 personnes prévoit une " obligation de respecter les durées minimales de repos et l'instauration d'une obligation de déconnexion des outils de communication à distance. "