Google maintient la pression sur la Commission européenne depuis que la Cour de Justice européenne a contraint le géant américain à mettre en oeuvre des formulaires permettant à tout ressortissant européen de réaliser une demande de désindexation de résultats de recherches de son moteur.

La firme américaine, qui conteste toujours cet aménagement, stipulant qu'il implique de lourds investissements en temps et en moyens pour ses équipes, publie ainsi régulièrement des bilans, visant à prouver à la fois sa bonne coopération tout en essayant d'attirer la compassion des autorités européennes sur la charge de travail que les demandes représentent. C'est ce que rapportent nos confrères de Numerama dans leurs colonnes.

Droit à l'oubli Google

Ainsi, c'est en France que Google fait face au plus grand nombre de demandes de désindexation de résultats de son moteur : 377 000 URLs ont été visées rien que dans l'hexagone, soit 1/5e des demandes globales de l'Europe. Derrière, on retrouve l'Allemagne suivie du Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne.

La France a émis près de 217 292 demandes de suppression depuis la mise en place du formulaire de droit à l'oubli par Google. Au final, Google aurait accédé favorablement à moins de la moitié des requêtes : 49,9% soit 157 279 liens. Pour les requêtes émises dans l'hexagone, une sur deux amène à une intervention de la part de Google, la moyenne européenne étant plutôt de 1/3 de réponses favorables.

Pour rappel, le droit à l'oubli permet aux particuliers de demander à Google de supprimer de son moteur de recherche des adresses Internet qui afficheraient des informations qui leur portent préjudice : propos diffamatoires, informations n'étant plus d'actualité... La justification de l'intervention étant laissée à la seule discrétion de Google.

Source : Numérama