C'est dans une émission diffusée sur BFM Business que le patron de Google France a de nouveau placé la France comme le pays d'origine du plus grand nombre de requêtes en Europe.
À elle seule, la France représenterait ainsi plus d'un tiers du total des demandes de déréférencement enregistrées par Google avec plus de 50 000 formulaires.
"En Europe, nous avons reçu 170 000 demandes. La France est à peu près à 30 %, donc on parle à peu près de 50 000 demandes". Un chiffre qui a triplé en un mois puisque le mois dernier, Google indiquait que la France était à l'origine de 17 000 requêtes.
Une nouvelle fois, l'occasion s'est présentée pour Google de maintenir sa position et de rappeler combien la tâche qui lui est imposée par la Cour de justice européenne se veut complexe. Chaque traitement nécessite une étude au cas par cas traité par un opérateur ou une commission de décision, il se pose également la question de la légitimité des requêtes et la notion de censure ainsi que de droit à l'information liée au déréférencement.
Des consultations ont été lancées par Google, qui s'est offert un tour d'Europe pour réfléchir sur " les bonnes règles, pour trouver un dispositif plus solide", qui ne sera dévoilé qu'en janvier prochain.
Pas certain que ces consultations permettent d'éclaircir la situation puisque lors du rassemblement qui s'est tenu à Paris, Luciano Floridi, professeur de philosophie et d'éthique de l'information à l'université d'Oxford a partagé une analyse inquiétante : " A la fin de notre consultation, nous serions déjà contents de pouvoir lister les problèmes concrets que pose le droit à l'oubli."