Alors qu'Amazon a fait habilement partager sa vision du drone de demain en évoquant un service Prime Air qui pourrait assurer une livraison d'articles commandés sur Internet en quelques heures, voire quelques dizaines de minutes, grâce à des drones de livraison, le régulateur a jusqu'à présent régulièrement douché tout espoir d'une régulation suffisamment souple pour autoriser ce type de service.

Amazon drone  S'inquiétant des aspects de sécurité, un peu moins de ceux de respect de la vie privée, la FAA (Federal Aviation Administration) s'est pour le moment montrée plutôt sévère en matière de projet de régulation, au grand dam des grands groupes.

Plafond de vol étroit, qualification du pilote, obligation de garder le drone dans le champ de vision...La réglementation qui s'annonce - et fait peu de distinction entre drone de loisir et drone léger commercial - ne permet pas vraiment dans sa forme préliminaire de tester et déployer des drones de livraison tels que rêvés par Amazon ou Google.

Ces derniers se font donc pressants et menacent de délocaliser leur R&D dans des pays aux règles du jeu moins restrictives, au risque de mettre en retard le marché US, d'autant plus que les quelques autorisations lâchées par la FAA sont en décalage avec les avancées du secteur.

Cependant, et peut-être en signe de bonne volonté, cette même FAA s'apprête à annoncer une initiative qui permettra de tester des drones au-delà du champ de vision de leur pilote, ce qui constituera un premier assouplissement par rapport à la réglementation initialement envisagée.

le Wall Street Journal note que la position de la FAA sur ce point a fortement évolué ces dernières semaines, peut-être grâce à un intense lobbying. Ce coup de pouce de l'autorité devrait permettre aux concepteurs de drones de continuer leurs recherches dans ce domaine aux Etats-Unis, à défaut d'obtenir encore une autorisation officielle pour des services commerciaux, qui n'est pas encore à l'ordre du jour.