Dans l'après-midi d'hier, trois journalistes de la chaîne d'information Al-Jazeera ont été interpellés et placés en garde à vue par la gendarmerie. Ils ont été surpris en train de faire voler un drone au-dessus du bois de Boulogne.

drone campus floride   Les interpellations interviennent après deux nuits pendant lesquelles des drones ont survolé des sites sensibles situés en plein coeur de Paris. De l'ambassade américaine en passant par différents sites ultras touristiques, la menace de la préparation d'une action terroriste plane dans les esprits.

Pour l'instant, aucun rapprochement entre ce survol du bois de Boulogne et les vols au-dessus de Paris n'a pu être fait.

Les trois journalistes sont âgés de 34, 52 et 68 ans, leur nationalité n'a pas été précisée par les forces de l'ordre. Ils ont été appréhendés alors que l'un d'entre eux faisait voler un drone aux environs de 15h30 dans le bois de Boulogne : " Le premier pilotait le drone, le deuxième filmait, le troisième regardait" indique une source proche du dossier.

En parallèle, un restaurateur du Nord-ouest parisien s'est également fait confisquer son drone sur décision de justice. Dénoncé par un voisin, il avait fait voler son drone lundi soir dans Paris.

Le discours du gouvernement et des autorités sur ces survols mystérieux de Paris reste le même que lors du survol de l'Élysée ou des différents sites nucléaires d'EDF : aucune inquiétude à avoir. Si les survols sont pris " très au sérieux", aucune raison pour autant de céder à la panique ou dans la peur d'une attaque terroriste imminente.

D'ailleurs, la piste terroriste "même si elle n'est pas totalement écarter, est a priori exclue" a indiqué une source proche du dossier. Pour autant, " il suffit d'imaginer ce que peut représenter un drone chargé d'explosifs se posant dans un lieu sensible pour comprendre que ces vols, même s'ils sont l'oeuvre de plaisantins, sont problématiques. On n'a pas encore la solution" indique une autre source.

Difficile en effet de mettre en place des contre-mesures permettant d'empêcher ces survols. Certains constructeurs proposent d'intégrer des zones interdites directement dans le firmware de leurs appareils, les empêchant de survoler certaines zones. Concrètement, il parait difficile d'abattre, par quelque moyen qu'il soit, tout objet volant considéré comme une menace alors même qu'il se situe au-dessus de zones habitées.