Une nouvelle génération de pile à combustible tirerait son hydrogène de vulgaires bactéries.

Il se pourrait que le siphon de votre baignoire cache une source d'énergie! C'est en tout cas ce que semble démontrer les travaux d'une équipe de chercheurs de la Penn State University (université d'état de Pennsylvanie) et de la société Ion Power.

Ces deux entités ont en effet réussi à faire produire de l'hydrogène par des bactéries communes qui se nourrissent habituellement de matière organique, et ce sans apport d'oxygène. La quantité d'hydrogène produite serait quatre fois supèrieure à celle dégagée par les procédés de fermentation habituels.

A la base de cette MFC (Microbial Fuel Cell; pile à combustible microbienne), on trouve un phénomène connu de longue date: les bactéries consomment les hydrates de carbone contenus dans la matière organique et dégagent de l'hydrogène, mais aussi de l'acide acétique, que ces même bactéries ne peuvent pas 'recycler' en temps normal.

Mais en leur appliquant un courant de 0,25 volt, on parvient à donner aux bactéries la capacité de 'casser' les molécules d'acide acétique en atomes d'hydrogène et molécules de dioxyde de carbone.

Une nouvelle voie à la production d'énergie propre s'ouvre, et pourrait bien entendu intéresser les fabriquants de PC portables et de batteries.

On peut lire les résultats de ces travaux (en anglais, sorry!) ici.

Source : ZD Net