Le timing est on ne peut plus mal choisi : alors qu'une part grandissante des automobilistes se prépare à un mouvement de contestation suite à la hausse drastique des prix de l'essence et du diesel, l'AMF (Association des Maires de France) évoque l'introduction d'une nouvelle taxe.

Amazon-Prime

L'AMF a ainsi notifié son soutien à un amendement au projet de loi de Finances porté par David Lisnard, maire de Cannes. L'amendement en question évoque la mise en place d'une taxe forfaitaire d'un montant de 1€ applicable sur chaque commande passée en ligne puis livrée à domicile.

Ce serait aux marchands de collecter ladite taxe et de la retransmettre à l'État avec une recette annuelle estimée à 335 millions d'euros. Les fonds collectés serviraient à financer un abattement fiscal de 10% sur la taxe foncière des magasins de moins de 400 m² situés dans les centres-ville. En clair, il s'agit de taxer la vente en ligne pour aider les commerces de proximité souvent présentés comme étant en position difficile du fait de l'appétit grandissant des Français pour le commerce en ligne auprès des géants comme Amazon.

Les livraisons effectuées dans les points relais ou en boutique ne seraient pas concernées par cette taxe et pour cause : ces points relais bénéficient des livraisons et retraits pour faire déplacer et attirer les clients.

Depuis l'annonce de cette proposition, la polémique enfle sur les réseaux sociaux. Beaucoup ainsi s'étonnent de remplacer une baisse directe des taxes aux professionnelles par une nouvelle taxe imposée aux particuliers. D'autres critiquent le fait que les commerces de proximité ne proposent pas la majorité des articles achetés en ligne tandis que certains y voient plus largement une nouvelle taxe visant à compenser la baisse des dotations des collectivités liée à la fin de la taxe d'habitation.