En situation de faillite et obligée de se réorganiser faute d'avoir obtenu des décisions favorables dans plusieurs affaires de violations de brevets, la société Eastman Kodak a tenté de céder une partie de sa propriété intellectuelle par une mise aux enchères, espérant que les acquéreurs potentiels feraient monter sa valeur jusqu'à plus de 2 milliards de dollars.

Les brevets étant devenus le nerf de la guerre de l'industrie mobile et l'enchère Nortel en 2011 ayant atteint des sommets, ils sont plusieurs groupes à avoir tenté d'appâter le marché par une propriété intellectuelle mise aux enchères.

kodak_logo  Las, le cas Nortel était une situation particulière dans un moment particulier et la reproduction de la surenchère n'a pas eu lieu. Pire, les brevets proposés par Kodak n'ont pas vraiment déclenché l'enthousiasme, avec des propositions très faibles par rapport aux attentes du groupe.


Négociations maintenues, mais pour quel montant ?
Après avoir fait traîner l'enchère dans l'espoir de motiver les acquéreurs, Kodak avait laissé entendre au mois d'août que l'enchère pourrait finalement ne pas avoir lieu. C'est désormais chose faite avec une suspension sine die de l'enchère.

La société indique toujours évaluer ses options mais elle envisage désormais de conserver ses brevets quitte à les revendre directement plus tard dans le cadre de son redressement. Des discussions seraient toujours en cours mais elle envisage désormais d'en conserver une partie et ne compte plus relancer des procédures d'extension de l'enchère.

L'une des raisons du désintérêt pour ces brevets, selon les observateurs, serait qu'il s'agit de brevets obtenus tardivement et de moindre valeur par rapport à la propriété intellectuelle servant de base pour les technologies de l'image numérique.

Source : Financial Times