La semaine dernière, le journal britannique The Guardian et le quotidien américain The Washington Post révélaient l'existence de programmes de surveillance et d'accès aux données personnelles des internautes stockées sur les serveurs des grands fournisseurs de services américains, via un dispositif secret PRISM géré par la NSA (National Security Agency), ainsi que la possibilité pour la NSA et le FBI de collecter les données mobiles (journaux d'appels, messages) des abonnés de l'opérateur US Verizon Wireless.

Edward Snowden PRISM NSA  Pendant que le gouvernement Obama tente de rassurer sur les limites de ce programme plus très secret et de mettre en avant les thématiques de sécurité nationale et de lutte contre le terrorisme, le nom de celui qui a révélé son existence s'est fait connaître, toujours par l'intermédiaire du Guardian.

Il s'agit de Edward Snowden, présenté comme employé d'un sous-traitant de la NSA et qui s'est réfugié à Hong Kong, alors que le gouvernement américain vient de demander son extradition vers les Etats-Unis. Il explique avoir agi pour "informer les gens de ce qui est fait en leur nom et de ce qui est fait contre eux " et a déclaré : " je n'ai aucune intention de me cacher parce que je sais que j'ai rien fait de mal. "

  

Il suggère notamment que contrairement aux assurances données par le président Obama, le dispositif est très intrusif et ne vise pas quelques individus en particulier mais porte bien sur une surveillance généralisée (peut-être à titre préventif) des données personnelles des utilisateurs.

Il y certainement encore beaucoup de zones d'ombre dans cette affaire qui intervient au moment où débute le procès de Bradley Manning, qui avait fourni des documents secrets à Wikileaks, et alors que les tensions montent entre les Etats-Unis et la Chine autour des questions de piratage d'informations confidentielles.

Edward Snowden passe donc dans la lumière des médias et se protège à court terme en s'exposant. Le journaliste du Guardian qui a révélé l'affaire confirmait ce week-end que les pressions étaient très fortes pour faire révéler l'origine des fuites.

Source : AFP