L'électrosensibilité, ou état hypersensible aux ondes électromagnétiques, fait partie des maux potentiellement attribués à l'exposition aux radiofréquences, comme les ondes émises par les téléphones portables, les antennes-relais ou le WiFi.

Si des cas ont été recensés, l'électrosensibilité n'a jamais été reconnue comme affection pouvant donner droit à une prise en charge. C'est pourtant ce que vient de mettre en avant un tribunal dans le cas de Marine Richard, soutenue par l'association Robin des Toits.

Le tribunal a reconnu son état d'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques dont "la description des signes cliniques est irréfutable". C'est pourtant bien cette description qui a été régulièrement rejetée jusqu'à présent comme état pathologique reconnu, du fait de ses signes très généraux comme des maux de tête, des picotements ou de troubles du sommeil.

Le tribunal a estimé que sa déficience fonctionnelle était de 85% "avec restriction substantielle et durable pour l'accès à l'emploi" et lui octroyé le droit à une allocation pour adulte handicapé valable trois ans et renouvelable.

Pour Robin des Toits, cette décision est un "grand pas en avant pour la reconnaissance de ce syndrome d'électro-hypersensibilité" qui pourrait créer un précédent et ouvrir la voie à d'autres dossiers. Surtout, cela pourrait apporter de l'eau au moulin de l'association en apportant la première pierre à la reconnaissance des dangers des ondes électromagnétiques, malgré le consensus affirmant leur innocuité.

Source : Le Monde