Alors que certains éditeurs de musique et de vidéo combattent le phénomène "peer-to-peer" à grand coup de procès, EMI prend le chemin inverse. Une application de plus du vieux proverbe "If you can't beat them, join them" '


Alliance avec le Malin '
L'éditeur britannique de contenus multimédia EMI Group (EMI signifie Electrical and Music Industries) n'a rien contre le "peer-to-peer", ou P2P, du moins plus maintenant. Après s'être associé en partenaire silencieux à nombre d'actions en justice menées outre-Atlantique contre des internautes convaincus de piratage (souvent à tort), EMI s'allie maintenant à un réseau que l'on croyait moribond, mais qui pourrait renaître de ses cendres avec un tel soutien.


Tel un Phénix
Qtrax, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a vu le jour peu de temps après la mise à l'index de Napster, et utilise le réseau de partage de fichiers Gnutella (le gourmand que je suis ne peut s'empêcher de procéder à quelques suggestives associations d'idées), mais les contenus musicaux et vidéo qui n'auront pas reçu l'approbation de la RIAA (Record Industry Association of America ; organe américain de défense des intérêts des éditeurs musicaux) ne pourront être téléchargés gratuitement. Ce sera néanmoins le cas pour certains, mais les autres seront facturées un dollar US chacune. Ce service devrait être opérationnel un peu plus tard dans l'année, sans date précise pour l'instant. On sait seulement qu'une interface originale renverra directement vers le catalogue d'EMI, et que le consommateur-internaute pourra y faire son marché. L'essentiel du financement sera assuré par la publicité.

Cette initiative vient en contrepoint de celle déployée il y a quelques jours par Warner Brothers, qui annonçait la disponibilité, moyennant finance uniquement, de certains des titres de son catalogue sur le réseau BitTorrent.

Les éditeurs seraient-ils en train de passer du Côté Obscur de la Force...'