Pour le compte de l'Agence spatiale européenne (ESA), l'institut Harris Interactive a réalisé en décembre une enquête en ligne auprès de plus de 5200 Européens. Cinq échantillons représentatifs de la population nationale âgée de plus de 18 ans (au moins 1000 personnes) ont été interrogés en Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni.

L'enquête a porté sur la perception des Européens des enjeux associés aux activités spatiales. Pour 90 % des Européens, ils ont une bonne image des activités spatiales. Elles les font rêver, mais ils considèrent principalement qu'elles stimulent la recherche et les progrès scientifiques.

Plus de 8 Européens sur 10 estiment que les activités spatiales permettent de mieux connaître l'Univers et notre Terre, ainsi que pour faciliter les transports et la communication. Ils considèrent par contre que les efforts devraient être accentués pour une meilleure compréhension du changement climatique.

Les Européens jugent que les États-Unis et la Russie ont une légère avance sur leur continent dans le domaine des activités spatiales. Pour le cas de l'ESA, l'agence constate que " 83 % des interrogés connaissent l'ESA, mais seulement 37 % disent savoir précisément ce que c'est. "

" De manière décevante, seuls quatre Européens sur dix pensent être bien informés au sujet des activités spatiales européennes. Même si beaucoup d'entre eux ont entendu parler des programmes spatiaux européens et de l'ESA ", écrit l'ESA.

Si les activités de l'ESA leur demeurent relativement obscures, les Européens surestiment néanmoins de manière considérable le poids des activités spatiales dans les finances publiques. Ils estiment ainsi ce coût à 245 € par an et par citoyen. Seulement 33 % donnent un bon ordre de grandeur de moins de 20 €.

" Très peu de personnes ont estimé correctement ce coût, qui est d'environ 10 € par an et par citoyen dans les pays concernés par le sondage ", commente l'ESA.

ESA-Harris-Interactive
Interrogés de manière complémentaire sur l'importance donnée à des menaces, environ 3 Européens sur 4 considèrent les débris spatiaux, les astéroïdes et les éruptions solaires comme des menaces importantes, ce qui est moins (88 %) que pour le piratage de données informatiques.