C'est l'instrument Tropomi du satellite Sentinel-5B, faisant partie du programme d'observation Copernicus, qui en a relevé l'existence depuis quelques semaines : un trou inhabituel s'est formé dans la couche d'ozone au-dessus de l'Arctique.

Le célèbre trou de la couche d'ozone qui inquiétait les scientifiques ces dernières années concernait plutôt l'Antarctique et s'il est possible de constater le même phénomène au-dessus du Pôle Nord, l'importance de ce "mini-trou" dans la couche d'ozone est inhabituelle.

La couche d'ozone forme une barrière protectrice dans l'atmosphère contre les rayonnements ionisants ayant assez d'énergie pour casser les brins d'ADN des cellules et conduire à des cancers de la peau et son affaiblissement même ponctuel est donc surveillé par la communauté scientifique.

trou ozone Arctique

S'il mesure moins de 1 million de kilomètres carré, contre plus de 20 millions de kilomètres carré pour celui qui se forme régulièrement au-dessus du Pôle Sud, le trou de la couche d'ozone en Arctique est bien plus important que ceux déjà observés dans cette région.

Les scientifiques indiquent qu'un vortex de vents froids s'est formé au-dessus de l'Arctique, faisant descendre les températures stratosphériques au-delà des valeurs standard et constituant l'un des ingrédients de la création d'un trou dans la couche d'ozone.

Cette configuration particulière est temporaire et les scientifiques s'attendent à ce que le trou dans la couche d'ozone en Arctique disparaisse d'ici la mi-avril. Il reste qu'il s'agit de la plus importante formation constatée depuis le début des observations régulière dans les années 90.

Source : ESA