L'année passée, SpaceX envoyait sa fusée de type Falcon 9 en orbite, indiquant ainsi au monde que la société était capable d'accéder à l'espace et qu'elle rivalisait ainsi désormais avec les agences spatiales mondiales. De quoi mettre la pression sur les autres sociétés spécialisées dans le domaine.

Safran  Après de longs mois de discussions, Airbus et le constructeur de fusées français Safran viennent d'annoncer un nouveau partenariat visant à concurrencer SpaceX.

Jusqu'ici, l'industrie spatiale était tenue par trois grands groupes de sociétés : la United Launch Alliance ( Lockheed Martin et Boeing), Arianespace ( Airbus et les gouvernements Européens ) et International Lanch Services ( Lockheed et les sociétés Russes Khrunichev et Energia). Presque tous les lancements vers l'espace dépendent actuellement de ces groupes, mais les choses sont en train de changer depuis que SpaceX a orchestré des missions pour la NASA.

Airbus et Safran devraient profiter de contrats gouvernementaux déjà établis, ainsi que d'une expérience dans plusieurs domaines, combinés pour proposer des solutions complètes d'accès à l'espace. Sur ce point, SpaceX est bien capable de gérer des lancements et de positionner des satellites seul, mais aucun gouvernement ne commande directement de mise en orbite auprès de la société, qui se limite donc à l'acheminement de fret vers l'ISS.

Mais à l'avenir et avec les modules réutilisables de SpaceX, les couts proposés par la société pourraient inciter les gouvernements à revoir leurs positions. Airbus et Safran ont donc tout intérêt à tenter de capter ces marchés avant de voir SpaceX récupérer le monopole, ou du moins, une grosse partie des contrats gouvernementaux. Les deux géants vont jouer de leur expérience et de leur réputation pour séduire les gouvernements.

Les deux firmes devraient prochainement développer un nouveau lanceur partiellement ou totalement réutilisable, qui permettrait de réaliser des économies substantielles entre chaque lancement, mais également de gagner beaucoup de temps dans la fabrication et la préparation des lanceurs.

Plus que jamais, la course à l'espace est lancée chez les industriels. Là où elle servait des intérêts politiques dans les années 1960, cette fois, c'est principalement l'aspect économique qui prime. Reste à savoir à quel point cette concurrence va profiter aux avancées scientifiques ou au développement de réseaux destinés au grand public.

Source : Extreme Tech