Europe logo pro C'est le plus gros investissement consenti par la Commission européenne qui vient d'être annoncé pour favoriser la recherche et l'innovation en Europe. Près de 6,4 milliards d'euros seront débloqués en 2011 pour favoriser les percées scientifiques et techniques mais aussi pour soutenir les PME européennes.

Entrant dans le septième programme-cadre de l' Union européenne ( FP7 ), cette initiative, qui se présentera sous la forme de subventions après soumission d'un projet, va pouvoir concerner organismes de recherche, université et industrie et devrait permettre la création de 165 000 emplois et doit être l'un des pivots de la stratégie Europe 2020.

Elle permettra des avancées dans divers domaines. Ainsi, 600 millions d'euros seront consacrés aux problématiques liées à la santé et au vieillissement de la population, tandis qu'une enveloppe de 1,2 milliard d'euros contribuera à renforcer le secteur des TIC.

1,3 milliard d'euros sera attribué spécifiquement à la recherche avec des bourses de mobilité octroyées à 7000 chercheurs. De leur côté, les PME, qui représente 99% du tissu industriel en Europe, profiteront d'un fonds de 800 millions d'euros associé à une participation obligatoire de 35% de PME dans les grands thèmes comme la santé, la bio-économie ou les nanotechnologies.


Un plan à large spectre d'action

Le plan prévoit aussi un soutien à la transformation des idées en produits commerciaux, avec par exemple 200 millions d'euros d'aides pour la mise en place d'essais cliniques afin d'accélérer la commercialisation de nouveaux médicaments, ou 270 millions d'euros pour la concrétisation de projets liés aux nanotechnologies.

Pour les TIC, 600 millions d'euros seront dédiés aux infrastructures réseaux mais aussi à la robotique, aux composants électroniques / photoniques et aux technologies de contenus numériques.

Enfin, ce nouveau plan de financement accueillera cette années les projets de recherche pour l'environnement, qui pourront puiser dans un fonds de 205 millions d'euros sous réserve de ne pas bloquer la circulation de l'information concernant ce domaine.

La Commission européenne met ainsi sérieusement la main à la poche ( +12% de financement par rapport à 2010 ) et veut faire oublier l'idée que le gros de l'innovation se joue hors de l'Europe ( en Asie notamment ) et raccourcir les délais entre le projet de recherche et sa concrétisation commerciale.

De plus, d'ici l'automne, l'initiative " Union pour l'innovation " aura la mission d'associer recherche de pointe et économie de l'innovation ( " i-conomy " ) avec l'ambition de lever les obstacles qui freinent la compétitivité de l'Europe face aux autres zones géographiques.