L'Internet des objets est de moins en moins un fantasme et de plus en plus une réalité concrète, avec toujours plus d'appareils et d'objets du quotidien capables d'être reliés à Internet et de communiquer des informations parfois personnelles.

Constatant que l'utilisateur moyen possède dès à présent au moins deux objets connectés et qu'il en aura sept d'ici 2015, tandis que le nombre de dispositifs connectés dans le monde atteindra les 25 milliards en 2015 et sans doute 50 milliards en 2020, la Commission européenne veut prendre les devants et lance une consultation sur les besoins d'encadrement éventuel de cette évolution, sans brider pour autant ses perspectives économiques et sociales.

Europe logo pro " L'Internet des objets qui intègre l'intelligence dans les objets de tous les jours est le prochain grand événement qui nous attend. Je souhaite encourager un internet des objets au service de nos objectifs économiques et sociaux tout en préservant la sécurité, ainsi que le respect de la vie privée et des valeurs éthiques ", plaide Neelie Kroes, commissaire européenne vice-présidente de la stratégie numérique.

La magie des technologies sans contact, comme le RFID, qui va permettre d'accroître les interactions avec les objets du quotidien et de leur donner des comportements spécifiques en fonction d'un contexte donné, ne doit pas se transformer en cauchemar à la Big Browser, où chaque élément connecté deviendrait un espion en puissance, mais elle ne doit pas non plus être excessivement restreinte pour garantir son rôle de moteur économique.

Toute la difficulté sera donc de trouver le juste équilibre entre les différentes contraintes et opportunités, et la Commission européenne lance à cet effet une consultation qui va recueillir les avis de tous les acteurs sur ces diverses thématiques ( sécurité, vie privée, interopérabilité, gouvernance, normes, etc ) et qui servira de base pour sa recommandation sur l'internet des objets, qu'elle doit présenter à l'été 2013.