Alors que le marché du véhicule hybride et électrique explose depuis quelques années, les scientifiques ont désormais un parc suffisamment installé pour mener à bien des études représentatives de la pollution engendrée par ce type de moyen de locomotions.

Ainsi, on a déjà pu voir arriver des études mettant en avant la production de particules fines par les véhicules électriques alors que les constructeurs évoquaient une pollution zéro il y a encore quelques années. l'Ademe a par exemple publié un rapport qui confirme que les véhicules électriques participent à la pollution de l'air via l'émission de particules nocives. Des particules majoritairement émises par les pneumatiques et les systèmes de freinage, mais également par la remise sous tension des véhicules.

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L'Union européenne s'est également aperçue que la formule utilisée pour établir l'émission de CO2 des véhicules hybrides et électriques utilisés jusqu'ici avait tendance à largement sous-estimer les émissions.

La formule utilisée dans toute l'UE a ainsi contribué à afficher des taux d'émissions de CO2 très inférieurs à la réalité, faussant ainsi la classification des véhicules et permettant à des voitures plus polluantes que prévu de bénéficier de subventions juteuses et autres allégements fiscaux.

Il est pointé du doigt que le mode de calcul utilisé surestime largement l'utilisation du mode électrique dans les véhicules hybrides rechargeables. Dans les conditions réelles d'utilisation, une grande partie des véhicules hybrides et hybrides rechargeables fonctionnent de façon très limitée et marginale sur leur moteur électrique.

Des tests menés sur des véhicules de type BMW X5, Bolco XC60 et Mitsubishi Outlander ont démontré des émissions de CO2 entre 3 et 12 fois supérieures aux valeurs annoncées par les constructeurs. Les variations sont importantes que le véhicule fonctionne sur batterie vide ou en chargement automatique et les constructeurs pourraient avoir également participé à fausser les moyennes.

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Concrètement, le rapport indique qu'un véhicule hybride rechargeable labélisé "faibles émissions" (soit moins de 50 grammes de CO2 par km) devrait en réalité fonctionner sur moteur électrique 70% du temps. Dans les faits, ce type de véhicule l'exploite son moteur électrique qu'entre 11 à 15% du temps au maximum.

Ces véhicules consomment finalement 60% de plus de carburant que ce qu'annonce leur label, avec des émissions de CO2 et particules qui explosent proportionnellement.

Les constructeurs ont largement profité des largesses du calcul en proposant des véhicules hybrides avec des batteries à l'autonomie anecdotique (parfois moins de 10km).

À partir de 2025 et jusqu'en 2027, de nouvelles réglementations à l'échelle européenne vont être mises en place pour en finir avec ces abus. Le mode de calcul va être retravaillé et les constructeurs interpellés à changer leur communication autour des véhicules hybrides rechargeables et leur pollution réelle.