C'est ce dimanche à 16h42 heure de Paris que Schiaparelli, un atterrisseur martien s'est détaché de la sonde Trace Gas Orbiter située sur l'orbite de Mars pour aller se poser sur la planète rouge. Suite à une première manoeuvre, TGO avait effectué une rotation afin que son antenne soit dirigée vers la Terre, la sonde faisant office de relais avec le module martien pendant sa descente.

ExoMars 1

Schiaparelli va mettre trois jours à parcourir les 916 000 kilomètres qui le séparent de la surface de Mars. Son atterrissage est prévu aux environs de la plaine Méridiani, un site finalement assez proche de celui de la mission MER de la NASA et donc du robot Opportunity en place depuis le 25 janvier 2004.

C'est ce mercredi à 16h42 que l'atterrisseur pénétrera l'atmosphère, il devrait se poser sur Mars 6 minutes plus tard, ralenti par des parachutes. Peu après son arrivée, le module devrait prendre contact avec la Terre, puis la sonde Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA devrait photographier le site d'arrivée de Schiaparelli pour constater son bon positionnement ou repérer toute position délicate.

À partir de jeudi 20 octobre, l'ESA devrait publier les clichés pris par Schiaparelli pendant sa descente.

Pour l'ESA, la mission ExoMars est plus qu'un simple programme scientifique, elle vise également à démontrer la capacité de l'Europe à poser des engins fonctionnels sur Mars. Une première tentative réalisée en 2003 avait déjà permis de poser un atterrisseur (Beagle 2) sur la planète. Malheureusement, les panneaux solaires de Beagle 2 ne s'étaient jamais totalement déployés, ce qui n'a pas permis à la sonde de reprendre contact avec la Terre.

Schiaparelli devrait réaliser divers forages du sol martien dans le but de repérer des traces de vie bactérienne passée... À partir de son arrivée sur Mars, l'atterrisseur aura beaucoup à faire puisque sa durée de vie ne devrait pas dépasser 2 à 8 jours : le module est équipé d'une batterie non rechargeable.