ExoMars : Schiaparelli s'est crashé à cause d'un bug informatique

L'Agence Spatiale Européenne continue son enquête pour tenter de définir pourquoi son atterrisseur Schiaparelli s'est finalement crashé sur Mars au lieu de se poser sans encombre. Et les premières pistes renvoient vers un bug informatique.
Avec sa mission ExoMars, l'ESA souhaitait tester un nouveau système d'atterrissage permettant de placer des objets assez lourds et encombrants sur des planètes ou astres dont l'atmosphère offre une densité assez faible. Malheureusement, le système prévu par l'agence n'aura pas fonctionné comme attendu, et le module Schiaparelli s'est finalement écrasé, percutant le sol martien à plus de 300 km/h.
Passée la déception, l'ESA a lancé une enquête pour tenter de déterminer les causes du crash afin de faire évoluer sa procédure d'atterrissage. Et selon les premiers éléments, il apparait qu'un bug informatique est à l'origine d'une partie de l'incident.
Le problème est intervenu 4 minutes et 41 secondes après le début de la descente dans l'atmosphère : le bouclier thermique et le parachute se sont éjectés trop tôt. Les rétrofusées, censées réduire la vitesse de chute, se sont par ailleurs éteintes au bout de 3 secondes seulement, contre 30 secondes selon la procédure programmée : l'ordinateur de bord pensait que le module s'était posé alors qu'il se situait encore à 2 ou 4 km du sol.
Si le scénario du bug informatique s'avère, cela pourrait signifier que l'ESA dispose d'un système d'atterrissage potentiellement fonctionnel. Il faudra reproduire l'expérience pour déterminer si le système est véritablement efficace ou s'il pose effectivement problème.
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On y voit désormais plus clair sur les conditions du crash sur Mars de l'atterrisseur Schiaparelli. Un mauvais calcul du système de navigation est en cause.
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Le module Schiaparelli a manqué son atterrissage et s'est crashé à la surface de Mars, d'après des images produites par la sonde américaine Mars Orbiter.
Vos commentaires Page 1 / 2
Il s'est crashé, et leur système contient peut-être un bug... C'est pas ce que j'appelle "potentiellement fonctionnel", loin de là même...
C'est la preuve que tu n'y comprends pasgrand chose....
Le truc n'est pas parti seul sur Mars... Une sonde d'étude scientifique s'est mise en orbite (avec succès!) en même temps.
Quant à la raison de faire les tests sur Mars: ça valide les conditions réelles (que ce soit de transport, ou sur place...). Et rien ne peut les remplacer sur Terre ou sur la Lune, ce ne sera jamais identique. Ne doute pas pour autant qu'aucune simulation n'a été menée avant la mission.
Pour faire simple :
La densité de l'atmosphère est plus faible sur mars que sur la terre ou G=1.
Ceci explique la raison de l'expérience in situ.
et son auteur, qui sera envoyé aussitôt sur Mars pour des tests grandeur nature
La densité de l'atmosphère et l'accélération de la gravité n'ont pas grand chose à voir il ne faut pas tout mélanger
Mais il est vrai que les deux sont plus faibles sur Mars.
Sur Terre:
densité de l'atmosphère au niveau de la mer 1,2kg/m3, g = 9,8 m/s²
Sur Mars:
densité de l'atmosphère au niveau moyen: on ne sait pas exactement, mais si on corrèle avec la pression atmosphérique en tenant compte de la composition prévue, on s'attend à ce que ce soit très faible (mais il y a trop d'inconnues pour donner une valeur précise). Et g = 3,7 m/s²