Les virus pour PC ont 20 ans. Aussi vieux que la micro grand public, ils ont évolué, leurs auteurs étant au départ de simples amateurs voulant semer la zizanie, ils sont devenus au fil du temps des escrocs aux buts mercantiles. Bienvenue au musée.... des horreurs.


C'est il y a 20 ans, selon l'éditeur de sécurité F-Secure, qu'apparaissait le premier virus pour PC. En janvier 1986, Brain lançait le bal. C'était un virus de "  boot " qui se propageait grâce aux disquettes qui s'échangeaient alors de mains en mains. La suite ne sera, hélas, qu'une succession de variantes toujours plus dangereuses pour les machines. Qui se souvient de Casino de Paris, un virus s'attaquant aux disques durs et dont l'originalité était d'afficher une simulation de machine à sous ( illustration ci-dessous ), donnant à la victime une chance de sauver ses données '

Virus casino

Si ces virus de  " boot " ont dominé longtemps, ils n'étaient en revanche pas aussi gênants que leurs successeurs qui, eux, exploitèrent les failles des systèmes d'exploitation et prirent leurs envolées grâce à Internet. Le cauchemar ne faisait alors que commencer, particulièrement pour des centaines de milliers d'utilisateurs d'outils de messagerie. L'exemple le plus frappant restera sans doute le prénommé ILoveU en 1999.

L'année suivante, si le fameux bug de l'an 2000 ne fit après tout que peu de ravages, c'est bien l'explosion des virus et l'apparition des vers très rapides, capables de contaminer une machine en moins d'une heure, qui firent les titres de la presse informatique. Sasser et Blaster en furent la plus sinistre démonstration.


Des virus qui rapportent gros

Aujourd'hui, de destructeur de données, le virus est devenu un moyen de gagner de l'argent. La panoplie des méfaits s'élargie : cyberchantage, attaques ciblées contre des sites, spams, phishing, pharming, chevaux de Troie... Ce sont des organisations criminelles qui exploitent désormais le filon et tous les moyens leur permettant de soutirer des sommes faramineuses. A tel point qu'en 2005, on a estimé que la cybercriminalité rapportait plus que le trafic de la drogue. C'est dire...

L'histoire des virus n'est pas prête de s'arrêter. Le phénomène va même en s'amplifiant et s'étend désormais à d'autres cibles que l'ordinateur lui-même. VoIP, mobiles et tout ce qui peut véhiculer le poison électronique. Si aujourd'hui on compte 150 000 virus répertoriés, combien seront-ils dans 20 ans '

Dans un monde où le danger électronique est omniprésent, souhaitons tout le bonheur possible à Génération-NT pour vous le raconter.

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Source : Silicon