Le mois dernier, la justice belge a ordonné à Facebook de cesser de pister les internautes sans leur consentement. Cette décision faisait suite à une recommandation de la Commission belge de la protection de la vie privée pour qui le réseau social traite les données à caractère personnel de ses membres, mais plus encore de " tout internaute entrant en contact avec des produits et des services " de Facebook.
Facebook va par ailleurs supprimer les cookies qui étaient auparavant configurés pour les non-membres. La rixe portait notamment sur le cookie Datr qui est installé lors de la consultation de pages. Facebook avait défendu la présence de ce cookie qui permet de " démontrer que quelqu'un arrive de manière légitime sur notre site. "
La décision de la justice belge est intimement liée à la législation européenne. Aura-t-elle des répercussions pour d'autres pays en Europe ? La réponse de Facebook - qui dit regretter de ne pas avoir trouvé un accord - est en tout cas déjà un mauvais signal pour les entreprises qui se servent des pages Facebook.
Président de la Commission vie privée de la Belgique, Willem Debeuckelaere dénonce le " chantage " de Facebook. " Ce n'est pas ce que nous avions demandé. Nous souhaitions que Facebook cesse de suivre les gens qui ne sont pas sur le réseau social. Point à la ligne. Cela semble être un jeu pour eux ", a-t-il déclaré selon des propos rapportés par le site d'information belge 7sur7.