Certains des 175 millions d'utilisateurs de Facebook n'y auront vu que du feu car tout est allé très vite, depuis que The Consumerist qui défend les droits des consommateurs a pointé du doigt la mise en ligne de nouvelles conditions d'utilisation. Une mise à l'index intervenue dimanche alors que ces conditions d'utilisation ont été modifiées le 4 février 2009 avec essentiellement une clause voulant que le contenu publié sur Facebook devienne la propriété du site même après la désinscription d'un utilisateur.

Des termes comme " licence irrévocable, perpétuelle, non exclusive, transférable et pour le monde entier " portant sur le contenu utilisateur publié sur le site ont mis le feu aux poudres. Pourtant les modifications des conditions d'utilisation ne se situaient pas à ce niveau mais dans la suite, avec la suppression du passage expliquant que cette licence prenait automatiquement fin dans la mesure où l'utilisateur supprimait du contenu. La suite a laissé sous-entendre que malgré la fermeture d'un compte utilisateur, Facebook gardait la propriété du contenu.

Le fondateur et chef de la direction de Facebook, Mark Zuckerberg, a bien tenté de s'expliquer sur le pourquoi de ces modifications mais sans véritablement convaincre en s'en référant à une nécessité juridique, tout en assurant que Facebook n'allait pas devenir le propriétaire perpétuel des données personnelles des utilisateurs. Une explication de texte ratée qui n'a pas calmé la grogne des utilisateurs dont plus d'une centaine de milliers ont rejoint un groupe Facebook de protestation, parmi d'autres.


Tentative avortée pour Facebook
Finalement, Zuckerberg a annoncé mercredi le retour des anciennes conditions d'utilisation, du moins pour l'heure. Le choix a donc été fait de ne pas se mettre à dos les utilisateurs mais ce n'est pas la première fois que Facebook suscite la polémique avec par le passé le cas du système publicitaire Beacon.

Deuxième avertissement du même ordre donc pour Facebook avec des utilisateurs qui aiment à partager des informations mais ne sont pas prêts à abandonner tout contrôle pour autant. Ils ont en tout cas apparemment leur mot à dire, le tout étant de rester vigilant.