Ce qui est pratique pour une grosse société lorsqu'elle n'est pas cotée en bourse, c'est qu'elle n'est pas tenue de diffuser ses résultats financiers publiquement et qu'elle peut mettre l'accent sur des projets de plus long terme plutôt que sur de la rentabilité immédiate.

En déposant son dossier d'entrée en bourse, le réseau social Facebook va devoir poursuivre sa croissance mais aussi subir la pression de ses actionnaires. Les éléments financiers publiés à cette occasion révèlent que Mark Zuckerberg n'a toujours fait le choix de l'optimisation des revenus pour mieux se concentrer sur l'expérience utilisateur.

Le dossier fait aussi état des facteurs de risque, élément classique des dossiers d'introduction en bourse, qui liste les dangers pouvant grever la croissance à venir de la société. Parmi ceux-ci, Facebook reconnaît une faiblesse des revenus sur sa dimension mobile, sur laquelle le réseau social a fait pourtant beaucoup d'efforts pour être présent, anticipant l'importance d'un accès permanent des utilisateurs à son écosystème.

Pour se renforcer sur cet aspect et faire taire les critiques à venir des actionnaires, Facebook devrait commencer à afficher dans les prochaines semaines des publicités sur les accès mobiles (site et applications) au réseau social, de manière à générer des revenus plus importants.


A la recherche de la recette pour accroître les revenus mobiles

Il devrait également proposer des espaces dédiés aux publicitaires pour des articles sponsorisés sur les fils d'information des comptes des utilisateurs, élément qui pourrait apparaître d'ici le mois de mai, selon le Financial Times. Facebook marche sur des oeufs, car à la pression des actionnaires, il ne faut pas risquer le mécontentement des utilisateurs ( 850 millions de comptes ) par des initiatives trop radicales.

Même s'ils grandissent, les écrans des mobiles restent restreints en terme d'affichage d'information et trop de publicité à l'écran pourrait nuire à l'expérience utilisateur et détourner vers d'autres réseaux sociaux.

La problématique est la même pour le service de micro-blogging Twitter qui avance prudemment sur la voie de la publicité en évaluant attentivement ses options publicitaires et leur accueil par les utilisateurs. Même Google n'a pas été à l'abri des critiques sur les revenus mobiles lors de la dernière présentation de ses résultats, malgré l'importante base installée d'appareils mobiles Android.

Source : Financial Times