Facebook est sur le point de faire son entrée en bourse, après une dizaine de jours de roadshow vantant ses mérites auprès des investisseurs. La demande est forte et le réseau social vient d'affiner la fourchette du prix d'introduction de son cours, qui sera fixé jeudi soir.

Il vient de la relever, la faisant passer de 28-35 dollars à 34-38 dollars. Si les investisseurs suivent, cela peut lui permettre de dépasser une valorisation de 100 milliards de dollars. Mais si les attentes sont immenses à court terme, certains analystes mettent en garde sur les fragilités de Facebook à plus long terme qui pourraient entraîner une chute du cours assez rapidement après l'introduction en bourse.

Il y a toujours les problèmes de respect des données personnelles et le risque de régulations contraignantes pouvant ralentir la croissance du réseau social, de même que la question des revenus publicitaires, notamment dans l'espace mobile où ils sont jugés très insuffisants.

Mark Zuckerberg a d'ailleurs promis de faire de la stratégie mobile une priorité dès 2012 et d'accélérer la monétisation de l'accès mobile qui prend de plus en plus d'ampleur comme accès privilégié au réseau social.

Les récentes entrées en bourse de sociétés du Web ont connu diverses fortunes, plusieurs d'entre elles se retrouvant rapidement sous leur cours d'introduction.


Nager dans le grand bain
Dans le même temps, Steve Wozniak, cofondateur d'Apple, ne cache pas son admiration pour Zuckerberg et se permet de lui donner quelques conseils en l'invitant à conserver sa ligne directrice tout en le mettant en garde contre l'appétit des actionnaires dont les courtes vues peuvent aller à l'encontre de décisions générales.

Après l'entrée en bourse, il faudra rendre en permanence des comptes et le risque sera grand de voir les gros actionnaires peser de tout leur poids pour faire capoter des décisions stratégiques qui ne créent pas de la valeur à très court terme.

Désormais, la publication des résultats va peser lourdement sur le moral des investisseurs, tandis que la société devra gérer les rumeurs et informations sorties de nulle part capables d'impacter fortement sa valorisation.

C'est aussi pour cette raison que Facebook ne s'est pas précipité pour entrer en bourse en même temps que beaucoup de sociétés issus du Web en 2011, de manière à se préparer sérieusement à cette étape qui n'a pas que des avantages pour la gestion du réseau social.