Si Facebook, Microsoft, Google, Apple, Amazon (et l'on en passe des centaines) et autres multinationales encaissent des milliards de dollars chaque année, elles bénéficient souvent d'une optimisation fiscale à toute épreuve, leur permettant de ne payer qu'une somme symbolique en impôts dans la plupart des pays exploités.

Mais les services fiscaux du monde entier ne sont pas dupes, et le fisc finit tôt ou tard par les rattraper (en partie seulement puisque l'optimisation se conjugue souvent avec évasion chez ces grands groupes). Google et Facebook sont ainsi particulièrement malmenés en Europe, notamment en France ainsi qu'en Allemagne.

Facebook

Mais chose intéressante, cette fois, c'est aux USA que Facebook est particulièrement inquiété. l'IRS (Internal Revenue Service) s'intéresse ainsi au réseau social et l'a assigné en justice pour le contraindre à communiquer certains documents qui pourraient confirmer des doutes déjà répertoriés de fraude.

Selon un document publié par la SEC (Securities Exchange Commission), la facture pourrait être très salée pour Facebook : on évoque une note allant de 3 à 5 milliards de dollars.

La nouvelle tombe mal pour le réseau, qui vient à peine de communiquer ses résultats financiers pour le deuxième trimestre avec un CA annoncé à 6,4 milliards de dollars et un triplement des bénéfices par rapport à l'année dernière.

C'est à nouveau le transfert des activités vers le siège social de Facebook situé en Irlande qui est au coeur de la polémique. Facebook a tendance à sous-évaluer les actifs transférés vers l'Irlande. Facebook bénéficie d'un montage fiscal décliné en plusieurs strates : chaque filiale facturant des services aux autres pour permettre, dans les chiffres affichés, d'engloutir des bénéfices réels dans des frais de fonctionnement et des prestations de service surfacturées... Le taux d'imposition très faible (12,5%) de l'Irlande étant également évité grâce à un autre montage avec les Pays-Bas ... Ce casse-tête fiscal est expliqué en vidéo et présenté comme le "Double irlandais".