Logo Nokia Difficile de ne pas s'en souvenir, l'affaire en question avait fait grand bruit à l'époque. En tout début d'année, Nokia, numéro un mondial de la téléphonie mobile, avait pour rappel annoncé la fermeture de son usine allemande de Bochum en prétextant des coûts salariaux élevés dans un contexte de forte concurrence, notamment celle de groupes asiatiques comme LG et Samsung. Bilan des courses pour les salariés : 2 300 licenciements annoncés. La pilule avait d'autant plus de mal à passer que l'installation du constructeur finlandais avait été subventionnée dans l'optique de créer de l'emploi dans une zone à fort taux de chômage.

Le groupe finlandais n'a ainsi pas tardé à être pointé du doigt et subir les retours de bâtons de toute part, que ce soit des syndicats, des autorités allemandes lui réclamant le remboursement des subventions versées pour son installation, de l'Union européenne ayant fait savoir qu'elle ferait en sorte qu'il ne perçoive aucune aide pour une prochaine installation, des consommateurs allemands se disant prêts à boycotter la marque et même des actionnaires avec un titre qui dévissait en Bourse.

Après s'être engagé début juillet à verser les 20 millions d'euros réclamés par la Rhénanie-du-Nord-Westphalie pour éviter une action en justice qui lui aurait coûté le triple, Nokia se voit à présent réclamer 1,3 million d'euros ainsi que des intérêts par le Ministère de la Recherche allemand. Il s'agit de compenser les programmes de recherche qui ont été financés à hauteur de 4 millions d'euros par l'Allemagne et dont les fruits s'en iront avec la fermeture de l'usine de Bochum.
Source : AFP