Bruxelles s'inquiète ainsi de voir Orange profiter de sa position dominante sur le marché de la fibre optique en France. Dans un courrier envoyé au régulateur français des télécommunications, la Commission européenne interpelle sur les mesures mises en place par l'ARCEP afin de limiter la prise de contrôle d'Orange qui occupe déjà 70% de parts de marchéde la fibre optique, l'objectif étant de s'assurer d'une concurrence bien réelle et à même de faire progresser l'étendue du réseau.

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L'ARCEP avait déjà imposé à Orange, en juillet dernier, de permettre à ses concurrents d'accéder sans discrimination aux immeubles dans lesquels l'opérateur installe la fibre. Une mesure insuffisante selon la Commission Européenne qui invite l'ARCEP à aller plus loin dans les mesures destinées à positionner Orange et la concurrence sur un pied d'égalité avec la mise en place d'un réel cadre réglementaire au niveau des "systèmes d'information, la commande, la livraison et le système après-vente."

Si le régulateur français a décidé de ne pas imposer une régulation trop contraignante à Orange, c'est qu'il n'était pas question de décourager l'opérateur dans ses investissements.

Pour l'instant, le courrier de la Commission européenne se limite à partager quelques préoccupations et à mettre la pression sur l'ARCEP sans pour autant la contraindre à intervenir. Malgré tout, "Il convient que l'Arcep suive de près la mise en oeuvre des engagements pris par Orange et qu'elle intervienne rapidement en faisant usage de ses pouvoirs réglementaires si elle constate qu'Orange ne respecte pas rigoureusement ses engagements ou, à tout le moins, que ces derniers ne sont pas suffisants pour donner aux opérateurs tiers la possibilité de concurrencer Orange à armes égales" peut-on lire dans le courrier.