Ce devait être une véritable vitrine du très haut débit en France, une zone hyper connectée, favorisée par le mariage entre Numéricable, Sequalum SAS et le Conseil Général des Hauts de Seine, appuyé par une subvention de plus de 59 millions d'euros pour le déploiement de 800 000 prises fibres optiques sur le département... Et pourtant s'annonce désormais une situation sans issue qui passera par un divorce, et une récupération d'une partie des subventions par le Conseil Général.

Numericable logo  Le projet visait la construction du réseau fibre sur 6 ans et en deux étapes. La première phase devait s'achever le 20 octobre 2012 ( selon les termes du contrat) et concernait le raccordement de 126 900 prises ainsi que 423 800 prises raccordables ( en attente ). Au 20 avril 2013, il manquait toujours 8300 prises raccordées.

Malgré ce retard d'un an, le Conseil Général maintient son contrat avec Numéricâble, et lance la seconde phase du projet. Au terme de cette dernière, l'opérateur devait proposer 573 000 prises raccordées, et 827 900 prises raccordables.

En juillet 2014, seules 113 027 prises étaient raccordées, et 555 893 prises étaient raccordables. Une situation qui avait déjà amené le Conseil Général des Hauts-De-Seine lancer une procédure de " règlement de différends" afin de mettre en demeure l'opérateur sur les délais non respectés.

Désormais, le Conseil annonce envisager " de prononcer la résiliation du contrat pour faute en raison notamment de retards graves et persistants dans la construction du réseau." Ce sont 45 millions d'euros de pénalité de retard qui seront demandés à Numéricâble, bien plus que les 26 millions versés par le Conseil.

Le Conseil Général aurait déjà pris contact avec d'autres opérateurs dans l'optique d'une reprise du contrat. 100 millions d'euros auraient été investis dans le déploiement du réseau à ce jour, le Conseil ne débloquant les fonds qu'à mesure de la progression du déploiement.

Source : BFM TV