Dans une interview publiée par Rue 89 et Aqui.fr, Aurélie Filippetti pointe du doigt les moteurs de recherche en ce qui concerne l'indexation des contenus de presse et évoque une taxe pour ces derniers.

" Des moteurs de recherche issus d'acteurs économiques qui ne sont pas localisés en France et pas fiscalisées en France, utilisent énormément de matière première issue de la presse numérique ", a déclaré la ministre de la Culture et de la Communication.

Elle estime " indispensable " une " forme de rétribution " par ces sites. " Il faut qu'ils participent au financement de l'information [...] Ces gros acteurs et plateformes ne peuvent plus échapper à une forme de fiscalité dans des pays où par ailleurs ils dégagent un bénéfice certain ".

La semaine dernière, des éditeurs français de presse ont demandé au gouvernement un projet de loi pour faire payer les moteurs de recherche pour l'utilisation des contenus de presse. Particulièrement visé, Google avec une part de marché de plus de 90 % en France et l'une des premières régies publicitaires.

" Il est inadmissible que Google utilise nos articles gratuitement pour ponctionner le marché publicitaire français sans rémunérer les créateurs de contenus ", a soutenu l'Association de la presse d'information politique et générale (IPG ).

Google a dénoncé un projet de loi " néfaste pour Internet, les internautes et les éditeurs de presse ", en insistant sur le fait que ces éditeurs bénéficient d'un " trafic substantiel envoyé par Google Actualités et le moteur de recherche ".

L'éventuelle suite à donner sera décidée en fonction des résultats d'une mission sur la fiscalité du numérique, ainsi que de la mission de concertation confiée à Pierre Lescure.