Les autorités de la capitale de l'Indonésie ont ouvert une enquête suite à la diffusion d'un film pornographique japonais sur l'écran électronique d'un panneau publicitaire de 24 mètres carrés. Durant cinq minutes avant la coupure de l'alimentation électrique du panneau, un extrait du film a pu être visible par les automobilistes et piétons d'une rue très fréquentée non loin de la mairie de Jakarta.

Le film a été diffusé à la mi-journée dans la fenêtre d'un navigateur. D'après un responsable de la société qui gère ce panneau d'affichage, l'incident est lié à un piratage. Plusieurs ordinateurs ont été saisis et analysés afin d'en savoir davantage. Dans le même temps, la presse locale indique qu'un suspect a été appréhendé.

S'il s'agit bien d'un piratage, le hacker encourt une peine de jusqu'à six ans de prison et une amende de près de 70 000 €. Le coupable pourrait aussi tomber sous le coup de la loi anti-pornographie et risque ainsi jusqu'à 12 ans de prison, rapporte l'Associated Press.

En Russie, un incident similaire s'était produit en 2010. Sur la rocade intérieure de Moscou, la diffusion pendant 10 minutes d'une vidéo pornographique sur un panneau d'affichage avait occasionné un embouteillage vers 23h.

Dans l'affaire russe, un homme a été reconnu coupable de piratage informatique et a écopé d'une peine de prison de 18 mois. Il s'était introduit dans un serveur en charge de l'affichage sur les panneaux publicitaires de Moscou pour remplacer une vidéo commerciale dans la liste de lecture par une vidéo pornographique.

Suite à cette péripétie, la ville de Moscou avait pris des dispositions pour protéger ses panneaux publicitaires contre le piratage informatique.