Les principaux opérateurs de télécommunications européens tels que Deutsche Telekom, en Allemagne, ou Orange, en France, vont désormais pouvoir pratiquer les tarifs qu’ils souhaitent dans la téléphonie fixe. Que ce soit ceux payés par les consommateurs finaux ou ceux payés par les acteurs plus modestes utilisant leurs réseaux.

Annoncée par Neelie Kroes, la commissaire européenne aux Télécommunications, cette fin de plafonnement des tarifs dans le fixe doit permettre une simplification de la partie administrative dans un contexte de forte concurrence et stimuler les investissements essentiels de la part des grands opérateurs dans le très haut débit.

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Reste maintenant les craintes des petits opérateurs. Ils s'attendent à une hausse des tarifs de gros qui affectera fortement leurs marges et les obligera à une répercussion sur les tarifs appliqués à leurs propres clients. Au final, c'est le consommateur qui risque d'être lésé dans l'histoire. Un avis partagé par les associations de consommateurs, qui parlent d’une déréglementation prématurée.

À Bruxelles, on indique que le régulateur national, l’ARCEP en ce qui nous concerne, reste libre d’appliquer une régulation s’il n’estime pas la concurrence suffisante. Il devra en revanche prouver que cela est nécessaire pour garantir des prix justes aux consommateurs. Dans le cas contraire, Bruxelles pourra poser un véto. Ce sera d’ailleurs le cas en Allemagne, où le régulateur a fait savoir qu’il continue à réglementer.

Source : Reuters