L'autorité de régulation des télécoms a publié son observatoire des marchés des communications électroniques au 4e trimestre 2013. Dans celui-ci, l'Arcep note que pour la première fois depuis de nombreuses années, le revenu trimestriel des services fixes est redevenu supérieur à celui des services mobiles.

Au dernier trimestre 2013, les revenus des services fixes, soit la téléphonie et Internet sur le réseau fixe, ont été de 3,7 milliards d'euros (hors taxes). Cela représente une baisse de -3,9 % sur un an. À 2,6 milliards d'euros, le revenu des services sur les accès à haut et très haut débit reste stable et représente plus des deux tiers du revenu des services fixes.

Dans le même temps, les revenus des services mobiles ont chuté de -15,8 % sur un an pour s'établir à 3,5 milliards d'euros pour les opérateurs. Le revenu des services fixes supérieur à celui des services mobiles, cela ne s'était plus vu depuis 2005.

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Alors que les abonnements et les usages mobiles explosent, une des explications à la situation actuelle est liée à l'arrivée sur le marché de forfaits à bas coûts. Après les opérateurs mobiles virtuels, c'est Free Mobile qui a bousculé le marché et a enclenché une guerre des prix. Les concurrents ont riposté en dégainant des marques comme Sosh, RED et B&You.

L'Arcep souligne en outre la " migration ininterrompue des clients vers des forfaits sans achat conjoint d'un terminal ". Et si les opérateurs comptaient se rattraper avec l'introduction de la 4G, Free Mobile a joué les trouble-fête. Son intégration sans surcoût de la 4G n'a pas permis aux opérateurs concurrents d'augmenter les prix comme ils le souhaitaient.

En matière d'investissements, les opérateurs ont dépensé 7,2 milliards d'euros en 2013 contre 7,3 milliards en 2012, sans prendre en compte les achats de fréquences. L'Arcep indique que les investissements réalisés sont " de plus en plus mutualisés ", aussi bien pour le réseau fixe que mobile.