Devant les 400 participants à la conférence dont les représentants des différents opérateurs, le président de l'AVICCA et les représentants des collectivités, la ministre déléguée à l'économie numérique, Fleur Pellerin a dressé un premier bilan relativement optimiste.

Concernant les déploiements du Très Haut Débit Fixe, rien n'est impossible d'après Fleur Pellerin qui n' a pas hésité à prendre pour exemple la Corée du Sud, dont le déploiement du très haut débit s'est fait en seulement 3 ans. Pour elle, la France a les moyens de ses ambitions : " Nous sommes actuellement à 31 % de la population couverte, en 2017 nous aurons atteint 50 %"

Pour accélérer le processus, la ministre souhaite mettre l'accent sur les 16 000 écoles qui ne profitent encore actuellement pas d'un débit supérieur à 8 Mbits, pour leur permettre d'atteindre un minimum de 20 Mbits.

Une Agence du numérique devrait également être créée, servant de guichet unique " pour régler les problèmes d'infrastructures et d'usages." " Le développement des réseaux et des usages, c'est un seul et même chantier". En outre, l'agence permettrait à chacun de constater le débit éligible sur chaque zone du territoire, mais également de poursuivre le déploiement des installations.

Toujours lors de cette conférence, le discours d'Antoine Darodes aura été lui, beaucoup plus réaliste. L'homme qui pilote le chantier " France Très Haut Débit " a ainsi partagé ses difficultés et contesté la ministre en évoquant un manque de moyens.

Selon lui, 19250 emplois directs seront nécessaires pour mener à bien le projet d'ici 2022. Sans ces emplois, il faudra s'attendre à voir les délais de raccordement s'allonger : " Aujourd'hui, il faut en moyenne six semaines d'attente pour être fibré, mais à l'avenir il pourrait y avoir une file d'attente de six à huit mois et la gratuité de l'installation pourrait alors être remise en cause."

Source : Le Parisien