Installée à 22 km au large du Croisic (Loire-Atlantique), l'éolienne Floatgen est entrée en production mardi. Elle est présentée comme la première éolienne en mer opérationnelle en France. Une annonce pour le moment surtout symbolique avant le déploiement escompté d'autres éoliennes flottantes.

Petite éolienne de 2 mégawatts (40 mètres de longueur de pâles), Floatgen va permettre de produire l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 5 000 habitants. Elle est installée sur le site d'expérimentation en mer SEM-REV de l'École Centrale de Nantes qui est raccordé au réseau électrique national.

Mesurant 60 mètres de haut, le mat de l'éolienne est fixé sur une pièce de transition qui repose sur un flotteur carré mesurant 36 m de côté et 9,5 m de haut. Le flotteur est ancré à l'aide de câbles en nylon dans le site d'essai en mer d'une profondeur de 33 m. Ce système d'ancrage semi-tendu doit permettre de maintenir l'éolienne en position et éviter une dérive.

Le projet a été lancé en 2013 et réunit sept partenaires européens. Parmi ceux-ci, trois partenaires français. Outre l'École Centrale de Nantes, Bouygues Travaux Publics (construction et mise à l'eau du flotteur) et Ideol (conception du système flottant global, fourniture de l'éolienne et installation en mer).

" Cette éolienne est la première unité opérationnelle du concept de fondation flottante brevetée par Ideol et construite en béton par Bouygues Travaux Publics. Une seconde unité de la fondation Ideol entrera par ailleurs en opération prochainement au large du Japon ", peut-on lire dans un communiqué.

Par rapport à l'éolien en mer fixe, l'éolien en mer flottant permet de passer au-delà de la contrainte de profondeur et ainsi pour profiter de vents au large plus constants et plus forts.