France Telecom logo pro L'enquête devant déterminer sur les méthodes de travail instaurées au sein du groupe France Télécom peuvent nuire à la santé de ses salariés, après la médiatisation des cas de suicides de ces derniers mois, n'est pas terminée mais une lettre adressée au syndicat Sud par l'inspection du travail fournit déjà quelques pistes.

Mise en évidence par l' AFP, elle indique notamment qu' " il ressort [...] que l'organisation du travail mise en oeuvre durant la période 2006-2009 a été de nature à générer de la souffrance au travail et donc des risques pour la santé des travailleurs de France Télécom. "

Il est pointé du doigt le fait que la direction n'a pas réagi malgré les nombreuses alertes de différents organismes : comités hygiène, inspection du travail, caisses régionales d'assurance maladie ( CRAM ), rapports de médecins du travail...

Les restructurations, avec leur lot de fermetures et d'ouvertures de sites impliquant des mobilités fonctionnelles et géographiques, n'auraient pas été correctement évaluées du point de vue des travailleurs tandis que certains aspects comme les méthodes de management ou les politiques de rémunération, ont été appliquées sans prise en compte du facteur humain.


Le syndicat Sud porte plainte
L'inspection du travail estime dans son courrier que ces faits sont constitutifs d'infractions aux articles du code du travail, puisque l'employeur est censé " protéger la santé physique et mentale des travailleurs et planifier la prévention."

Le syndicat Sud a donc décidé de ne pas attendre les conclusions définitives du rapport d'évaluation tiré du questionnaire adressé aux salariés du groupe pour porter plainte au pénal dès à présent contre France Télécom.

Le rapport sera rendu public lundi prochain. Plus de 75% des près de 80 000 salariés y ont répondu et les deux derniers cas récents de suicide, bien que non reliés directement avec l'activité professionnelle, contribuent à maintenir une tension malgré les annonces multiples de la direction pour prendre un ensemble de mesures visant à rassurer les collaborateurs.

Source : AFP