Le groupe France Télévisions a signé le 21 décembre dernier un accord avec des syndicats de producteurs audiovisuels (SATEV, SPECT, SPFA, SPI et USPA) afin de l'accompagner dans sa transformation numérique.

" Cet accord permet à France Télévisions de relever le défi numérique, de s'adapter de manière dynamique à l'évolution des usages, aux attentes de ses publics et aux spécificités de chaque œuvre, en élargissant l'exposition non linéaire de ses programmes dans ses offres ", écrit le groupe audiovisuel public.

L'accord s'applique de 2019 à 2022. France Télévisions va produire plus de programmes en interne et maintient un investissement annuel dans la création à hauteur de 420 millions d'euros.

Un point souligné est en outre une plus grande protection des programmes de France Télévisions vis-à-vis de services de vidéo à la demande par abonnement. En fonction du niveau de financement d'une œuvre par France Télévisions, des programmes ne pourront pas être vendus sur des plateformes concurrentes pendant une période pouvant aller jusqu'à deux ans après leur diffusion.

Cette extension de la période de protection exclusive des droits de France Télévisions face aux exploitations en SVOD fait écho aux propos de Delphine Ernotte. La présidente de France Télévisions avait affiché sa volonté que le groupe audiovisuel public cesse de vendre ses séries à Netflix, prenant l'exemple de la série " Dix pour cent. "

" Il faut absolument que les acteurs français gardent l'exclusivité de leur production et maîtrisent la vie des œuvres. " Le nouvel accord devrait profiter à Salto, la plateforme OTT qui doit être proposée par France Télévisions, en partenariat avec TF1 et M6.