En début d'année 2012, alors que la polémique enflait sur la réalité de la couverture du nouvel opérateur Free Mobile et que les insinuations se multipliaient, l'Arcep, régulateur français des télécoms, annonçait le lancement d'une nouvelle vérification pour couper court aux rumeurs.

Dans le même temps, le ministre de l'Industrie Eric Besson commandait en parallèle à l'ANFR ( Agence Nationale des Radiofréquences ) un rapport de manière à clarifier la situation. Ce dernier vient d'être publié et se présente comme un complément des mesures de l'Arcep, sans pour autant avoir " vocation à se substituer à la compétence de contrôle de l'Autorité ".

L'ANFR indique avoir contrôlé 979 des 1770 stations en projet ou en service de Free Mobile, soit l'ensemble des stations considérées comme opérationnelles au démarrage du rapport.

781 d'entre elles ont effectivement répondu aux sollicitations pour des services voix et data, une valeur pas très différentes des 735 stations en fonction qu'avaient recensées l'Arcep et qui fait dire à l'Agence que " le réseau de téléphonie mobile de troisième génération constitué par ces 781 stations apparaît fonctionnel ".

L'ANFR constate aussi que la répartition de ces antennes est très espacée et que la couverture de Free Mobile à la fin du mois de mai est estimée à 30,8% de la population. Du fait de cette implantation, l'Agence souligne qu' " au stade actuel du déploiement de son réseau, la plus grande part des appels des abonnés de cet opérateur apparaît prise en charge par Orange ", ce qui ne surprendra personne, Xavier Niel ayant lui-même reconnu une forte utilisation de l'accord d'itinérance 3G.

Elle prévient également que cette situation devrait s'étendre dans le temps, " jusqu'à ce que le réseau atteigne une couverture comparable à celle de son partenaire d'itinérance dans les zones principales de séjour de ses abonnés. " Orange, le partenaire en question, peut se frotter les mains.