Le lancement prochain de l'appel à candidatures pour l'obtention des fréquences dans les bandes 800 MHz et 2,6 GHz qui permettront le déploiement de réseaux 4G LTE ou autres inquiète. Selon les dernières données de l' Arcep, la procédure pourrait être lancée au mois de mai en vue d'attribuer les licences d'ici la fin 2011.

Le gouvernement et le régulateur s'affrontent encore sur les modalités et le prix de réserve à proposer en fonction d'objectifs liés au gain immédiat du coût des licences mais aussi  à l'aménagement du territoire et aux retombées économiques ultérieures.

Si le prix d'entrée est élevé, seuls les gros opérateurs pourront y participer, ce qui inquiète les acteurs plus modestes comme Bouygues Telecom et surtout Free, qui doit se lancer sur le marché en 2012. Xavier Niel a donc envoyé un courrier à Eric Besson, ministre de l'Industrie, où il l'interpelle sur le troisième critère voulu par le gouvernement, à savoir " le développement de la concurrence ", qui ne serait pas suffisamment pris en compte, avec un déséquilibre qui ne profitera qu'au plus riche, c'est à dire Orange.


Relancer une consultation publique

Et face à l'échéance de mai, Xavier Niel oppose qu'il n'y a pas d'urgence à attribuer ces fréquences alors que divers problèmes techniques ne sont pas encore résolus. Il souhaiterait également des objectifs de couverture moins élevés ( car plus difficiles à atteindre pour Free que pour les autres )  et des obligations de mutualisation des infrastructures, qui auraient l'avantage de ne pas dupliquer inutilement les réseaux.

Autre point, il est demandé que les quatre opérateurs puissent accéder à la même largeur de bande passante, de manière à pouvoir proposer la même qualité de service tandis qu'il faudrait abaisser le plafonds des fréquences qu'un opérateur peut détenir, là encore pour ne pas pénaliser les plus petits acteurs.

C'est donc une " nouvelle consultation publique " qui est réclamée avant de lancer la procédure. Il reste que cette dernière est déjà en retard sur son calendrier initial et que de nouveaux reports risquent de faire entrer la France encore plus tardivement dans l'ère du très haut débit mobile, alors que des pays comme les Etats-Unis ou le Japon ont déjà leurs premiers réseaux commerciaux.

Source : Les Echos