Dans sa riposte générale contre ceux dont il estime qu'ils ont médit sur son compte lors du lancement de Free Mobile et noirci le tableau des conséquences de son arrivée sur le marché mobile français, l'opérateur Free a déposé plainte contre Didier Deffains, professeur d'économie à Paris II Panthéon-Assas.

Il lui reproche la publication d'un article dans le Journal Les Echos sur la base d'une étude qui concluait à la destruction de dizaines de milliers d'emplois dans le secteur telecom avec l'arrivée de Free Mobile. La plainte s'accompagnait d'une demande de perquisition du matériel informatique aux bureaux et au domicile de l'universitaire pour en faire saisir les documents informatiques.

Celle-ci visait à valider une accusation selon laquelle le professeur d'économie aurait été payé par la concurrence pour produire une étude négative sur Free Mobile. La plainte pour dénigrement et cette demande de perquisition ont cependant marqué les esprits.

Cette requête, initialement accordée par le juge du tribunal de grande instance de Paris, a finalement été annulée ce 1er mars, a indiqué l'avocat de l'universitaire, ce qui suggère que l'accusation d'étude commandée par la concurrence repose sur des bases faibles.

L'opérateur Free pourrait cependant faire appel de cette décision qui apparaît comme un nouveau revers dans ses procédures judiciaires, après la condamnation à une amende de 25 millions d'euros envers Bouygues Telecom pour dénigrement, ce dernier étant cependant également condamné pour le même motif, mais avec une sanction plus légère.

Source : Le Figaro