En arrivant en tant que quatrième opérateur sur le marché français, Free Mobile a déclenché une guerre des prix avec des forfaits proposés à des prix très agressifs (2 € ou 19,99 € /  mois ou 0 € ou 15,99 € / mois pour les abonnés Free), obligeant les opérateurs concurrents à se transformer en profondeur.

Parallèlement, si le déploiement de la 4G s'est fait à un rythme soutenu par rapport aux générations précédentes, le point de départ a été long, deux ans après les premiers opérateurs ailleurs dans le monde.

Free-Mobile Les espoirs de monétisation avaient été grands en essayant de revaloriser les usages en haut débit mobile mais force est de constater que cette stratégie s'est vite heurtée à la réalité du terrain et à des offres mobiles promettant toujours plus pour toujours moins.

L'une des dernières cartes à jouer pour tenter d'amener les consommateurs vers des forfaits plus onéreux aurait pu être de proposer la 4G en illimité. Toutefois, Xavier Niel vient peut-être de tuer ce modèle en proposant cette même 4G illimitée sur son forfait mobile, sans évolution de prix et en proposant une alternative conséquente (100 Go mensuels) pour les non-abonnés à ses services télécom fixes.


La monétisation...on verra pour la 5G ?
Si l'enveloppe data n'a cessé d'augmenter dans les forfaits mobiles de l'ensemble des acteurs, Free est le premier à oser la data illimitée dans un forfait, ce qui risque de laisser peu d'options à la concurrence, dont on peut penser qu'elle va devoir s'aligner.

Pour autant, rappelle le journal Les Echos, la consommation data moyenne française n'est que de 1,8 Go / mois et peu d'abonnés consomment l'ensemble des enveloppes déjà proposées.

En proposant directement de la 4G illimitée sans augmentation de prix, Free impose donc son rythme et ne laisse guère de marge de manoeuvre sur le marché, sans même prendre exemple sur les forfaits 4G illimités déjà disponibles à l'étranger...pour beaucoup plus cher.

Certains analystes s'inquiètent déjà de ce défaut de monétisation de la 4G qui ne peut rentabiliser les lourds investissements consentis pour le déploiement et alors que la 5G se profile déjà à l'horizon...

Source : Les Echos