Dès son lancement, Free Mobile a été qualifié par ses concurrents d’opérateur mobile low-cost, en raison de ses coûts réduits au minimum - souscription en ligne, masse salariale bien moins importante, pas de boutiques physiques, etc. - et de ses prix ultra attractifs - marges faibles ou inexistantes selon eux -.

Mais pour Jean-Marc Vittori, éditorialiste pour le quotidien financier Les Échos, c’est une question de point de vue. Selon lui, on pourrait prendre la chose à l’envers et se demander si, au contraire, ce n’est pas le nouvel arrivant qui pratique les prix justes grâce un modèle économique simplifié et optimisé. Si ce ne sont pas les opérateurs déjà bien installés qui sont high-cost en raison d’un modèle économique obsolète.

Jean-Marc Vittori cite d’autres domaines d’activités - l'ameublement avec Ikea, l’automobile avec Dacia et le transport aérien avec Ryanair - où le fait de tirer les prix vers le bas n’empêche pas d’être viable et de proposer quelque chose d’intéressant au consommateur. Il pense ainsi que les autres opérateurs, mais aussi les entreprises d’autres secteurs ou même l’État, devraient en faire autant.

Bref, Jean-Marc Vittori imagine un monde où le low-cost deviendrait la norme et où les prix plus élevés devraient être justifiés par une qualité bien supérieure à la moyenne. Un peu comme quand on achète une Audi ou une Mercedes. On y met le prix, mais on sait qu'on n'aura pas grand-chose - voire rien du tout - à dire concernant la qualité d'assemblage et la motorisation. Alors qu'en achetant une Dacia, on sait qu'on aura quelque chose de correct, mais on se doute bien aussi qu'il faudra faire quelques concessions.

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Source : Les Echos