Après avoir demandé à l'Arcep de vérifier l'état de la couverture du réseau de Free Mobile, afin de tenter de couper court aux insinuations, et après avoir répondu sur Twitter à Xavier Niel l'accusant d'inaction, le ministre de l'industrie Eric Besson a envoyé un courrier aux opérateurs membres du GIE - EGP ( Groupement d'Intérêt Economique - Entité de la Gestion de la Portabilité ) pour les pousser à accroître les capacités de traitement de la portabilité du numéro mobile.

La législation impose une portabilité du numéro mobile en une journée, avec un délai maximal toléré de trois jours mais les abonnés Free Mobile sont nombreux à ne pas avoir passé cette étape et à se retrouver sans numéro mobile du tout suite à l'engorgement du système de traitement après la déferlante Free Mobile.


Merci d'accélérer la cadence
Eric-Besson La capacité maximale de portabilité, estimée à une fourchette de 20 000 à 45 000 traitements quotidiens, est largement atteinte, conduisant Free Mobile à limiter les demandes de portabilité. Si Eric Besson souligne que le nouvel entrant n'avait pas donné de précision au GIE - EGP sur le nombre de demandes à traiter ( mais Free Mobile lui-même a été débordé par l'ampleur de la demande ), le ministre s'impatiente de voir que l'organisme, aux mains des opérateurs, n'a pas encore fait grand-chose pour augmenter sa capacité de traitement.

" Il semble aujourd'hui que cette capacité soit largement insuffisante et que la plateforme ne permette pas de respecter le délai de portabilité. J'ai demandé au Président de l'Arcep de bien vouloir m'indiquer les raisons de cette situation ", indique le ministre, l'Arcep supervisant le fonctionnement du GIE - EGP sans y participer directement.

Mais il demande aussi plus qu'une explication des lenteurs d'adaptation de l'organisme : " je souhaite que la capacité effective de la plateforme de portabilité soit augmentée dans les plus brefs délais à 80 000 numéros portés par jour, afin de mettre fin aux retards subis par les consommateurs ayant fait le choix de changer d'opérateur. "

Les opérateurs historiques risquent donc bien de devoir abandonner ou réduire ce frein laissé sur le chemin de Free Mobile. Le prochain acte de guerilla se joue maintenant sur le coût des terminaisons d'appel 2G.