Très fortement soutenu par les investisseurs et se rapprochant d'une valorisation de 10 milliards d'euros, le groupe Iliad pourrait conduire sa filiale Free Mobile à proposer des mobiles subventionnés, sortant de son modèle initial du forfait sans engagement et sans subvention proposé depuis début 2012.

La stratégie qui a tenté de porter un coup au mécanisme de la subvention des mobiles n'ayant pas fonctionné et s'étant même légitimé après le procès contre SFR, les observateurs s'attendent à ce que le quatrième opérateur choisisse de s'aligner à son tour sur cette pratique pour séduire de nouveaux utilisateurs.

Et pour Oddo Securities, il suffirait à Free Mobile d'investir 120 millions d'euros pour accéder à ce segment de marché pourtant bien verrouillé, quand l'estimation générale pour un opérateur lambda est plutôt de 300 à 400 millions d'euros, rapporte le journal Les Echos.

Cela pourrait notamment passer par des recrutements via des offres quadruple play à base de Freebox v5 reconditionnées (2 millions d'unités) dont le coût déjà amorti sera autant d'économies pour soutenir une activité de subvention des mobiles.

Mais toujours selon Oddo Securities, il faudra mettre en place un autre élément : la distribution de femtocells, ces cellules miniatures reliées à la box qui permettent de décharger le réseau mobile principal des usages les plus lourds tout en assurant une bonne couverture mobile à l'intérieur des habitations.

Ce véritable serpent de mer, attendu depuis que Free a annoncé son intention de devenir opérateur mobile, pourrait finalement devenir réalité à court terme, d'autant plus qu'il se murmure que Free dispose d'un stock important de femtocells qui n'attendent plus que d'être distribuées.

Oddo Securities estime que cela devrait contribuer à diminuer le trafic mobile transitant en itinérance via le réseau Orange et en réduire le coût, avec une réallocation pour de la subvention de mobile qui pourrait aboutir à des forfaits quadruple play à 60 € avec un smartphone haut de gamme que le client ne paierait que 150 € mais qui imposeraient aussi un engagement sur 24 mois...et un changement d'axe de communication après avoir vanté les mérites des forfaits sans engagement.

Source : Les Echos