En proposant la 4G sans surcoût sur son forfait 3G à 19,99 € / mois, et avec 20 Go de data mensuel, Free Mobile secoue de nouveau le marché mobile français et menace l'espoir d'autres acteurs, comme Orange, d'en faire un vecteur de remontée des prix.
La concurrence a aussitôt commenté l'arrivée du quatrième opérateur en s'attaquant à sa couverture. Plus surprenant, les critiques sont venues aussi des ministres Fleur Pellerin et Arnaud Montebourg qui ont évoqué une fois de plus la crainte d'un sous-investissement de Free dans son réseau mobile et des promesses creuses sur les prix.
Arnaud Montebourg est allé plus loin en allant sur le terrain des emplois détruits dans le secteur télécom après l'annonce de la 4G valable sur le forfait à 2 € de Free Mobile. Xavier Niel n'a pas laissé passer le commentaire du ministre sur Twitter et y a répondu en signalant les créations d'emplois réalisées chez Free depuis son arrivée comme opérateur mobile.
Et il a peut-être raison de s'inquiéter. Car même si Xavier Niel dément vouloir géner le projet, il indique que "s'il ne concerne que 25% du territoire, cela nous va. S'il va plus loin, il y a des risques concurrentiels".
Et il en profite pour renvoyer l'argument de la préservation de l'emploi dans les télécoms à Arnaud Montebourg : "...mutualiser les réseaux aura un impact sur l'emploi (...). Si on divise le nombre d'antennes par deux, on divise aussi par deux les équipes chargées de leur maintenance."
" La mutualisation détruira des milliers d'emplois, beaucoup plus que la concurrence" sur les prix, fait ainsi valoir Xavier Niel. L'argumentation est astucieuse en jouant sur plusieurs tableaux à la fois : l'emploi et l'entrée dans le projet de mutualisation de SFR et Bouygues Telecom qui lui donnerait les moyens d'accéder plus vite à des sites pour ses antennes, ce qui neutraliserait à court ou moyen terme les attaques plutôt virulentes sur sa couverture.