Eric-Besson Bien que l'appel à candidatures pour l'attribution des fréquences qui serviront de support aux futurs réseaux 4G soit lancé depuis mi-juin, l'opérateur Bouygues Telecom a finalement choisi de contester le processus auprès du Conseil d'Etat.

Le pivot de son argumentation repose sur le fait que les opérateurs doivent financer le surcoût lié aux interférences possibles des fréquences 4G avec des bandes de fréquences proches utilisées pour d'autres types de communications, notamment la TNT ( Télévision Numérique Terrestre ).

Bouygues Telecom estime que l'incertitude portant sur cet aspect, et l'absence de visibilité sur les responsabilités des opérateurs sur cette question, l'empêche de participer sereinement au processus d'attribution et de faire une proposition précise.


Pas de quoi destabiliser le processus
Les coûts pour traiter ces interférences pourraient entrer dans une fourchette allant de 500 millions d'euros à 1,7 milliard d'euros et toucher jusqu'à 20% des foyers, d'après une estimation fournie par l'opérateur, et que conteste le ministre de l'Economie Eric Besson.

Seul un lot de fréquences est potentiellement concerné, tandis que la fourchette serait largement surévaluée si l'on compare avec d'autres pays ayant déjà déployé la 4G. Eric Besson réfute l'argument de Bouygues Telecom selon lequel jusqu'à 1 million de foyers pourraient déposer réclamation concernant une mauvaise réception de la TNT à cause des réseaux 4G et indique que l'opérateur peut se reporter sur les trois autres lots si celui en question lui paraît trop risqué.

Selon Le Figaro, le Conseil d'Etat pourrait se prononcer sur la requête de Bouygues Telecom d'ici le 14 juillet prochain. A voir maintenant si cette nouvelle procédure ne risque pas de perturber le processus d'attribution des fréquences 4G, dont le gouvernement espère tirer au moins 2,5 milliards d'euros.

Source : Le Figaro