En tout début d'année, en janvier plus précisément, nous vous annoncions que la fusion entre les deux plates-formes satellitaires françaises, à savoir CanalSat - détenu à 66% par Vivendi Universal, via sa filiale Canal+, et à 34% par Lagardère - et TPS - détenu à 66% par TF1 et à 34% par M6 -, avait été officialisée. Il ne restait alors plus qu'à attendre l'accord des autorités françaises de la concurrence. C'est depuis chose faite.

Logo tps Logo canalsat


Le ministère de l'Economie et des Finances dit oui
Ce jeudi, le ministère de l'Economie et des Finances a finalement donné son accord pour la fusion entre les deux groupes. Cette dernière pourra ainsi être finalisée au cours du quatrième trimestre de cette année.

La nouvelle entité sera répartie de la manière suivante :

Selon Vivendi, cette fusion " constitue une étape importante du développement du groupe Canal+ pour bâtir un grand acteur français de l'audiovisuel qui sera en mesure d'affronter la concurrence des groupes médias étrangers et des opérateurs de télécommunications ". De son côté, sa filiale Canal+ indique que cette opération " permettra aux abonnés d'avoir accès à des offres enrichies et encore plus diversifiées qu'aujourd'hui ".


Oui à la fusion, mais pas d'abus

Toutefois, comme le rapporte l'agence de presse Reuters, les deux groupes ont accepté de signer 59 engagements " qui répondent aux risques d'atteinte à la concurrence que la fusion soulève ".

Les détails de cette décision seront rendus publics d'ici quelques semaines, en même temps que l'avis du Conseil de la concurrence. Toutefois, quelques détails ont filtré et été rapportés par Reuters, en ce qui concerne ces engagements :

  • M6 et TF1 ont accepté d'être diffusés par les canaux concurrents du satellite
  • La mise à disposition des autres distributeurs d'un ensemble de 7 chaînes - 3 chaînes de cinéma de TPS, Sport+ et 2 chaînes jeunesse.
  • La maintient au minimum de la proportion actuelle de chaînes indépendantes présentes sur la plate-forme satellite fusionnée.
  • Pour ce qui est des droits cinématographiques et sportifs, le groupe a accepté notamment de limiter à trois ans la durée des futurs contrats avec les grands studios américains, ainsi qu'à renoncer à exploiter les droits de vidéo à la demande -  VoD ( Video on Demand ) - en exclusivité ou à solliciter des offres couplées